La Galerie Rachel Hardouin présente
Conversation

Huit artistes s’expriment sur les séries
du photographe Bertrand GRUYER :
BENDADA, création numérique,
Max BOISSARD, peinture,
CLAIREJO, broderie sur photographie,
Eric DABANCOURT, dessin et gravure,
Xavier DEVAUD, dessin,
Véronique DURRUTY, dessin,
Rachel HARDOUIN, dessin,
Brigitte LAGARDE, plasticienne broderie.

exposition du mardi 8 au jeudi 31 octobre
vernissage mardi 8 octobre à partir de 17H30 en présence des artistes

Et si la face cachée du hasard ne ressemblait pas au hasard mais à un monde de créations nées d’une intention ? Bertrand Gruyer a une affinité si particulière avec les formes aléatoires que nous croisons dans la vie quotidienne, qu’il en a fait son matériau créatif. Ses photos, où rien n’est modifié, sont composées strictement à la prise de vue, des tours de magie sans artifice où le sujet s’escamote pour donner naissance à une image qui n’existe plus que pour elle même.
De ses explorations dans l’intimité du réel, Bertrand Gruyer tire une œuvre singulière qui interroge notre regard et tente d’effleurer les mystères de la texture de notre réalité.
C’est ce mystère que huit artistes ont tenté d’éclairer, en s’appuyant sur leur écriture sensible et en délivrant d’autres messages.

« Mes photos viennent d’une envie de peinture, d’un besoin de dessin. Juste créer des tableaux par le cadrage et par la projection du regard, projection qui se prolonge souvent dans le regard des spectateurs. Depuis longtemps, l’idée de donner corps à cet échange me poursuit, d’offrir mes images en support à d’autres visions. Une mise en abyme, un chemin partagé qui tire une ligne féconde entre réel et imagination. C’est le point de départ de cette nouvelle exposition. » Bertrand Gruyer.

Série Chimères
Une galerie de monstres et de personnages grotesques, visions de vie grouillante et de mort, comme si passait doucement une ombre de Jérôme Bosch. Pourtant sur ces photos il n’y a rien d’autre que des formes aléatoires nées sans intention.
Est-ce notre regard qui est chargé de chimères ? Notre œil puise en permanence dans un monde enfoui de sensations vécues et de formes mémorisées entremêlées qui peuplent notre esprit derrière la conscience et constituent le filtre invisible de notre perception.

Série Malmax
Un effondrement, un geste, l’histoire de l’Art revisitée.


Série Tellurique
Un effondrement, une faille, un matériau noble hors du temps. Un autre regard sur l’anthropocène.

Série Variation
Dans les nuances de la lumière traversée par la Nature. La fluidité des corps en mouvement.

Série TELOK
Fragments sur un mur, une palissade, un morceau de bois… Peu importe, le schéma se répète, usé par le temps, patiné la main de l’homme et la Gravity.

Série Iles

Bertrand GRUYER est professionnel de la communication, un maitre de la rédaction. Nous nous sommes rencontrés en 1989 chez Saatchi & Saatchi sur l’ile de la Jatte (Neuilly-sur-Seine). Bertrand, c’est la vie à bras le corps et le rock à fleur de peau. Des mots qui claquent, le sens de la poésie vernaculaire.
La photographie à travers l’objectif de Bertrand Gruyer s’apparente à une chasse aux trésors. Des détails qui tuent, captés ça et là, avec l’insolence du regard brut de l’enfance. Sa poésie domestique se nourrit de traces, de destructions, d’usures, d’effets du temps, de lumière et d’ombre, de la matière en devenir.
Savoir regarder et s’emparer de ces cadeaux du hasard. Hasard du regard.
Chaque scène est captée au 28 mm macro, focale fixe, précisément ce que le regard perçoit. Les images sont délivrées le plus souvent brutes, jamais recadrées ni retouchées, ni sublimées par des filtres.
Partager cette anatomie des matières et laisser faire l’imaginaire, telle est la démarche de Bertrand Gruyer.
Dans l’ensemble de ces séries, Bertrand Gruyer questionne le hasard, la mémoire, les traces inconscientes de nos histoires personnelles et collectives. En agrandissant parfois à l’extrême des formes et des effets de petite taille, Bertrand Gruyer rend majeur ce qui est mineur. Il rehausse de poésie le quotidien et ses attributs, nous invitant à naviguer entre le présent et le passé. Les prises de vue sont contemporaines, le parti-pris de no post-production s’apparente à un procédé ancien à l’ère du tout numérique et du fake; temps dont nous devenons les témoins.
Cette indétermination temporelle et spatiale traverse l’ensemble des séries de Bertrand Gruyer.
Nous vous remercions pour votre soutien, Rachel.

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